On parle souvent de lieux sacrés. Presque toutes les religions en ont un certain nombre. Le druidisme ne fait pas exception. Cependant, nos lieux sacrés n’ont peut-être pas toujours les mêmes caractéristiques que ceux des autres. Qu’en est-il ?
Nous savons que les Druides antiques se retrouvaient dans la forêt. A ce titre là, la forêt est un lieu sacré pour nous. Elle est nourricière et protectrice. Les druides avaient un rapport particuliers avec certains arbres dont le chêne est le plus connu.
Au delà de ceci, l’archéologie nous parle de lieux sacrés dans des endroits particuliers. Pour prendre un exemple, le Mormont, où des fouilles récentes ont montré une quantité extraordinaire de puits à offrandes et les recherches sont encore en cours. Mais cette montagne est aussi une montagne séparatrice des bassins du Rhône et du Rhin. Personne ne pourra probablement jamais prouver que les druides connaissaient la particularité de cette montagne mais j’ai de la peine à croire que ces offrandes aient été faites dans un lieu choisi au hasard.
Puisque nous sommes au chapitre des lieux « naturels », les sources font aussi partie des lieux sacrés druidiques. On y a parfois trouvé des offrandes, par exemple des monnaies à Bienne.
Il y aussi certains lieux christianisés par l’église catholique au fil du temps. Parfois, des fouilles archéologiques comme à la cathédrale de Genève nous montrent que des célébrations religieuses ont eu lieu bien avant la venue du christianisme. Parfois, des légendes ou des histoires de saints racontent des faits bien plus anciens, sous un vernis de christianisme. Parmi elles, on trouve des légendes qui parlent de statues souvent mariales qui reviennent à leur point de découverte durant la nuit ou celles de St-Michel et de son dragon.
Il y aussi des endroits, dans et hors des églises, qui rayonnent d’une énergie particulière que l’on nome parfois la Vouivre. On la trouve aussi souvent dans les sites mégalithiques. Certaines méthodes modernes permettent de la mesurer, ce qui n’est pas inintéressant. Mais au delà de cela, la question du ressenti prend une grande place dans ce domaine. Certaines personnes parlent de sensations de picotements, de chaleur, d’être « vidés » de choses négatives, ou plus simplement d’être pris par quelque chose qui vous « enlève » les mots de la bouche.
Il y a en effet des lieux qui parlent à certaines personnes et moins à d’autres. Les raisons sont parfois difficiles à expliquer. Il y a une question de sensibilité, de temps et de moments et parfois aussi d’expérience.
Le druidisme a aussi des mythes et une symbolique. Par exemple celle du chaudron. On peut parfois se trouver dans des lieux qui portent le nom de « chaudron » ou qui en ont la forme. Il est difficile de prouver quoi que ce soit, mais les Anciens ont probablement utilisé ces lieux en relation avec leur symbolique. Ils ont vu un paysage souvent semblable à celui que nous voyons aujourd’hui et savaient tout autant bien que nous employer les particularités du paysage.
Certains lieux peuvent aussi devenir sacrés pour certaines personnes à certains moments de leur vie. Ce peut par exemple être un endroit où une personne ou un groupe ritualise régulièrement ou un arbre aux pieds duquel on médite fréquemment.
Il y a donc divers « sortes » de lieux sacrés. Et il faut souvent se déplacer pour se faire sa propre opinion du lieu en question.
Donc www.cff.ch ainsi qu’une bonne paire de souliers, une réserve d’eau et parfois un pique-nique suffisent souvent à partir explorer un lieu sacré, et à revenir enrichi par une nouvelle découverte….
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